Le développement de l’ISADF se déroule en cinq étapes :
Etape 1 : La sélection des indicateurs
Cette étape consiste à sélectionner un ensemble d’indicateurs pertinents pour chacun des 13 droits fondamentaux pris en considération dans la construction de l’ISADF.Plusieurs centaines d’indicateurs ont été rassemblés ou construits, issus de l'analyse des réponses à l'enquête ISADF 2024 sur les droits fondamentaux et les conditions de vie ou issus de ressources administratives.
Parmi ces indicateurs, une sélection a été opérée pour n’en retenir que les plus significatifs sur le plan statistique.
Au final, 148 indicateurs ont été retenus, structurés selon les 13 droits fondamentaux et finalement agrégés en un seul indicateur synthétique et global.
Etape 2 : La normalisation des indicateurs
L’uniformisation de ces 148 indicateurs est opérée par une normalisation de type Min-Max qui redistribue les valeurs de chaque indicateur dans un intervalle allant de 0 à 1 de telle sorte qu’ils puissent être directement comparables.Étape 3 : La conversion des facteurs négatifs en facteurs positifs
Les indicateurs inversement proportionnels à l’accès effectif aux droits fondamentaux (un indicateur élevé rend compte d’une situation défavorable en termes d’accès aux droits) sont transformés par leur complément à 1.Étape 4 : L’agrégation des indicateurs pour chaque droit
Une fois tous les indicateurs normalisés entre 0 et 1, une moyenne non-pondérée de ces derniers est mise en oeuvre au sein de chaque droit fondamental. En prévision d’une agrégation ultérieure des droits, et pour maintenir une structure identique de 0 à 1, une deuxième transformation par normalisation Min-Max est nécessaire.Étape 5 : L’agrégation des synthèses par droit (moyenne renormalisée)
L’agrégation est effectuée par la moyenne des 13 indicateurs normalisés de chaque droit. Le résultat est à nouveau retransformé par normalisation Min-Max pour fournir un indicateur synthétique final compris entre 0 et 1 et facilement interprétable (0,72 signifie 72% de la valeur maximale).Ainsi, des valeurs faibles de l'ISADF (proches de 0) reflètent des difficultés dans l'accès aux droits fondamentaux, tandis que des valeurs élevées (proches de 1) sont la manifestation d'un accès effectif correct à ces droits.
Au final, les phases successives de normalisation permettent de rendre tous les éléments comparables selon une même échelle.
Cela permet tout autant de visualiser la situation dans une entité (communes ou Wallonie) et de rapidement voir les points forts et les points faibles (du point de vue de l'accès aux droits fondamentaux) dans cette entité, que de permettre des comparaisons directes entre entités.
Et ceci que cela soit au niveau de l'ISADF global, des indices de droit ou des indices individuels normalisés.